Contamination des aliments : l’Anses propose des contrôles mieux ciblés

Rappelons qu’entre 2010 et 2014, un dispositif de surveillance et de contrôle des contaminants chimiques dans l’alimentation a été mis en place. L’Anses  a récemment évalué l’efficacité dudit dispositif, ceci afin de garantir la sécurité des consommateurs.

Assurer la sécurité sanitaire des aliments

L’Anses a mené une expertise du dispositif de surveillance et de contrôle des contaminants chimiques présents dans les aliments. L’objectif étant d’évaluer les risques et de s’assurer que les mesures mises en place répondaient positivement aux problématiques sanitaires.   L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail a également proposé de nouvelles idées d’améliorations du dispositif aux pouvoirs publics. Le but étant de réduire les risques de contamination des aliments et ainsi, d’assurer la sécurité des consommateurs.

Grâce aux nouvelles idées d’actions avancées par l’Anses, les États membres auront plus de choix dans l’organisation de la surveillance et du contrôle des denrées alimentaires. Il convient de rappeler que les mesures sont essentielles à la sécurité sanitaire des aliments et sont encadrées par la réglementation européenne. Les nouvelles dispositions devraient d’une part, permettre de réduire les coûts de la surveillance. Les mesures devraient d’autre part renforcer la sécurité des consommateurs en leur proposant des aliments sains et contrôlés.

Évaluer l’exposition aux contaminants chimiques dans l’alimentation

Un dispositif d’évaluation des PSPC fondée sur le risque sanitaire lié à l’exposition aux contaminants chimiques de l’alimentation a ainsi été mis en place par l’Anses. Un premier bilan des niveaux de contamination des denrées par couple « substance chimique et aliments » a été effectué. À noter que les mesures ont été prises sur la période de 2010 à 2014 dans les filières concernées, et ce, à différentes étapes de la chaine alimentaire.

Pour cette évaluation, l’Anses a tenu compte des données publiques telles que les résultats des PSPC, les alertes sanitaires nationales et européennes ainsi que les études faites sur l’alimentation. L’Anses a également analysé les recommandations européennes sur le choix des couples substance chimique-aliment pour s’assurer qu’elles soient adaptées au niveau d’exposition du consommateur. Un premier constat a été fait : le dispositif correspond bien aux problématiques règlementaires et sanitaires sur trois quarts des couples substance chimique-aliment examinés. Pour le reste, il y a encore quelques améliorations à apporter.

Délivrer de nouveaux plans d’action

Dans l’objectif d’améliorer les PSPC, l’Anses propose de nouvelles mesures qui devraient être complémentaires avec les outils de contrôle existants. Les nouveaux dispositifs devraient également permettre d’optimiser les paramètres déjà mis en place. L’objectif étant que les solutions puissent répondre aux problématiques sanitaires et réglementaires à près de 74,3 % (soit trois quarts des cas considérés). C’est notamment le cas pour la surveillance des éléments traces métalliques présents dans le lait. L’Anses recommande toutefois de renforcer les mesures de surveillance et de contrôle des métaux lourds dans les poissons et les fruits de mer ou encore de l’acrylamide dans les céréales et les produits céréaliers.

L’Anses recommande d’alléger la surveillance de certaines substances non réglementées. Ceci afin de concentrer les efforts sur des couples substances chimiques-aliments non réglementés, mais qui se révèlent à risques comme :

  • Les dioxines, les furanes et les produits chlorés présents dans les œufs et ovo produits ;
  • Le nitrate dans les fruits et les produits dérivés ;
  • Les phytotoxines dans les légumineuses et fruits à coque
  • Les composés perfluorés dans les viandes, les poissons et les fruits de mer, les œufs et les produits dérivés mais aussi dans le lait et les produits laitiers.

L’objectif étant de renforcer la surveillance et le contrôle des contaminants chimiques dans l’alimentation, mais aussi et surtout, d’assurer la sécurité des consommateurs.